vendredi 14 décembre 2007

Fil conducteur : la vacuité


UNE VACUITÉ PARFAITE
Par PASCAL PERROT

Cultiver le vide en soi
Le vide n'est pas le Rien
Qui envahit et dévore
Le vide est pur et léger

Cultiver le vide en soi
Pour que dans la comédie
Du monde soudain surgisse
Une personne réelle

Cultiver le vide en soi
Pour libérer l'étendue
Du ressac des souvenirs
Et faire place à la Vie

Cultiver le vide en soi
Une vacuité parfaite
En laquelle prendra place
Le miracle inattendu


jeudi 13 décembre 2007

Fil conducteur : l'oubli

L'oubli
José-Maria de HEREDIA

Le temple est en ruine au haut du promontoire.
Et la Mort a mêlé, dans ce fauve terrain,
Les Déesses de marbre et les Héros d'airain
Dont l'herbe solitaire ensevelit la gloire.

Seul, parfois, un bouvier menant ses buffles boire,
De sa conque où soupire un antique refrain
Emplissant le ciel calme et l'horizon marin,
Sur l'azur infini dresse sa forme noire.

La Terre maternelle et douce aux anciens Dieux
Fait à chaque printemps, vainement éloquente,
Au chapiteau brisé verdir une autre acanthe ;

Mais l'Homme indifférent au rêve des aïeux
Ecoute sans frémir, du fond des nuits sereines,
La Mer qui se lamente en pleurant les sirènes.



L'oubli d'Angélique Joao ou le détachement de son entourage